Retraites : fin des consultations, début de la mobilisation

Le ministre du Travail François Fillon et son homologue de la Fonction publique Jean-Paul Delevoye ont achevé hier leurs consultations avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites, sur fond d'hostilité des organisations syndicales qui préparent déjà la riposte face à des propositions gouvernementales qualifiées de "régressions sociales". Les cinq grandes confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC) ainsi que la FSU et l'UNSA devaient décider d'un calendrier de mobilisation lors d'une réunion prévue mercredi soir. Les fédérations de fonctionnaires qui, de leur coté, se sont rencontrées mardi en début de soirée, ont décidé de se voir à nouveau jeudi pour arrêter leur décision en fonction des actions définies la veille au soir. "Nous souhaitons ainsi arriver à une mobilisation interprofessionnelle public-privé", a déclaré à l'Associated Press le secrétaire général de la FSU (première organisation syndicale de la fonction publique d'Etat), Gérard Aschieri. Outre les traditionnelles manifestations du 1er mai et une action "à la mi-mai" qui reste à définir, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a proposé mardi, en quittant le bureau de M. Fillon, une manifestation nationale à Paris le 25 mai sur la base d'une "unité absolument nécessaire pour faire infléchir le raisonnement du gouvernement". "Malheureusement, le constat de divergences demeure. Il est important. Nous ne nous retrouvons pas dans la philosophie de la réforme qui est proposée", a souligné Bernard Thibault. "C'est la raison pour laquelle nous avons demandé l'ouverture de réelles négociations sur d'autres bases. Ça ne semble pas manifestement à l'ordre du jour, donc je ne peux que confirmer le besoin de travailler aux prochaines mobilisations". "Ce n'est pas une simple réforme d'alignement des conditions de départ du public sur les conditions de départ du privé. Ce qui est prévu, c'est une diminution drastique du niveau des pensions pour les années à venir", a ajouté le secrétaire général de la CGT. "C'est la fin de la retraite à 60 ans (...) Ce sont des retraites de plus en plus inégalitaires puisque chacun sera renvoyé au gré de sa carrière qui sera faite de chômage, de précarité et aura une retraite à concurrence de son chemin personnel". Mardi, les deux ministres ont présenté à leurs interlocuteurs le même document que le vendredi précédent, c'est-à-dire notamment l'alignement de la durée de cotisation entre le public et le privé entre 2004 et 2008, puis, à partir de cette date, un allongement progressif de la durée de cotisation pour tous en fonction de l'évolution de l'espérance de vie.c=http://

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2